RETOUR

LDEPECHE multimédia

MONTCUQ

Une enquête de l'office de tourisme

Tous les chemins mènent à
Saint-Jacques -de-Compostelle

Les chemins de St-Jacques de Compostelle sont-ils en train de perdre leur âme? Il semblerait qu'une nouvelle mode transforme l'idée initiale du pèlerinage née d'une demande de grâce aux divinités en parcours touristique grâce au système naissant du transbagages dont certaines sociétés de tourisme tentent de s'assurer le monopole. Une enquête effectuée par l'office du tourisme de Montcuq, sur un panel de 120 réponses de tous âges et toutes nationalités confondus nous éclaire sur la mentalité des randonneurs de St -Jacques.
UN QUESTIONNAIRE ÉLABORÉ
Les réponses aux neuf questions posées sont significatives en ce qui concerne l'origine géographique des randonneurs. Ils proviennent des quatre coins du pays. 53 départements sont cités avec prédominance pour la région parisienne. Les étrangers proviennent d'Allemagne, Suisse, Belgique, Canada, mais aussi Espagne, Grande-Bretagne, Irlande et Pays Bas. L'itinéraire le plus souvent réalisé est de Conques à Moissac pour 31,5%. Vient en deuxième position Le Puy-St-Jacques de Compostelle: 8,33%. ; Figeac-Moissac: 8,33% et le Puy-Moissac: 4, 60%. En fait les itinéraires empruntés par les randonneurs sont très divers, d'autant que le chemin de St-Jacques jouxte souvent le GR 65. Pratiquement chaque randonneur a son itinéraire. La destination finale de St-Jacques est seulement atteinte par 11% des personnes interrogées. La durée des parcours est fonction des chemins. De deux mois avec 12,28% à 8 jours pour 19,30% les plus nombreux étant une dizaine de jours avec 37,71% à deux ou trois semaines pour 26,31%. Les pèlerins marchent seuls pour 25%, en couple pour 21,55% ; en groupe pour 43,96% et en famille pour 9,48%. Parmi les motivations celle pour motifs religieux est de loin la plus citée avec 22,46%, suivie par la réflexion personnelle et la recherche de soi avec 18,72%, les motifs sportifs avec 16,04% la rencontre des autres avec 9,09% la dernière citée étant la gastronomie avec 1,60%. Les difficultés rencontrées sont diverses. La plus citée est la sortie de Cahors, en quittant le pont Valentré, jugée dangereuse pour 24%. L'absence de ravitaillement dans Cahors ville est souligné pour 15%, le manque de points d'eau pour 14%, les problèmes de balisage, les difficultés d'hébergement pour 13 et 10% et enfin le transport inexistant de bagages pour 2%.


Un randonneur quitte le gîte avec son anesse "Julia"

Les points forts sont la qualité de l'accueil sur les gîtes du Quercy blanc avec 35,40%, la beauté des paysages, faune et flore pour 23,90%, les villages pour 10,61%. A la question aimeriez-vous revenir en Quercy blanc, la réponse unanime est oui à l'unanimité sauf une. Les randonneurs étaient des personnes entre 40 et 60 ans pour 69,7%. Compte tenu des ces paramètres, il semble que le chemin de St- Jacques ait encore de beaux jours devant lui et que même si certains utilisent des ânes pour porter leurs fardeaux, ce n'est pas demain que nous verrons des tour-opérateurs s'emparer d'un créneau où l'on trouve encore des gens que la motivation spirituelle et la beauté des paysages poussent à l'effort.

Commentaires du WebmestreRETOUR
Très bonne enquête de l'Office de Tourisme de Montcuq
La Dépêche du 24 octobre 2001