(mise à jour régulièrement)



Si le livre de Roger Sénat et Gérard Canou Caslles du Quercy vous passionne, il est possible aux alentours de Montcuq de découvrir lors des promenades organisées par François Nardou, d'autres constructions en pierre sèche ou d'approfondir les us et les origines de ce patrimoine.

Actuellement, les caselles ou gariottes font l'objet de beaucoup de curiosité car elles sont une valeur patrimoniale caractéristique du département et du Sud Quercy.
Eléments marquants des paysages carcinols (quercinois), les constructions en pierres sèches quels que soient leurs types structuraux, leurs noms et leurs fonctions variables selon nos contrées, passent trop souvent pour uniquement quercinoises. En effet, ce mode de construction est répandu dans toute la partie européenne du bassin méditerranéen et de ses approches méridionales depuis le second millénaire avant notre ère. Les caselles que les "pageses" (riches agriculteurs) de Montcuq persistent à appeler gariottes et qui rejoignent en cela l'étymologie la plus révélatrice qui rattache le terme gariotte au radical "gar" (dur comme la piene), sont perçues comme cabanes de berger à partir de 1880-1900 (cette conception apparaissant à la suite de l'abandon par l'agriculture des causses du pays des vallées livrés à la pâture au profit des troupeaux). En fait, apparues lors du repeuplement du Quercy après la Guerre de Cent Ans, les caselles ne sont que le produit de la mise en valeur des causses par des labourages et non par des pâturages. Seuls les labours peuvent expliquer l'utilisation de ces lauzes.

CASELLES DU QUERCY
Un petit patrimoine de pierres sèches


Les caselles sont considérées comme des cabanes de bergers à partir du XIXème siècle 

Particularisme des caselles de Montcuq

Dans le petit pays de Montcuq, une petite particularité se présente car il semblerait que certaines caselles soient bâties selon une structure hélicoïdale, spiralée, avec un trou sommital fermé d'une lauze horizontale surmontée d'un épis de faîtage en pain de sucre.
Le sens de la spirale, l'orientation de la porte d'entrée pouvant être considérée comme un accord à certaines conceptions de temps et de l'espace. Autre découverte sur Montcuq, l'utilisation de troncs, moins durables, généraux sur le canton pour les constructions d'ouvertures du 19ème siècle qui permet de dater les caselles plus récentes. Comme ailleurs, à Montcuq, l'absence de fondations semblerait avoir été dictée sous l'ancien régime par des règles juridiques venues du droit romain, droit général du Quercy établissant les principes réglant tout problème sauf ceux pour lesquels la Charte des coutumes du village apportait des solutions aux habitants des anciennes châtellenies.

Pour compléter ces informations, vous pouvez contacter François Nardou au 05 65 31 88 42

EDITION

Caselles , cabanes ou gariottes ?

Roger Sénat et son ami Gérard Canou publient aux éditions du Laquet un livre intitulé Caselles du Quercy digne d'intérêt pour les passionnés de ces édifices architecturaux discrets et anciens dressés de part et d'autre du département lotois. Sans avoir de prétention, Roger Sénat nous offre le fruit de sa recherche bâtie sur une collecte d'informations glanées auprès d'anciens, d'érudits et autres amoureux de modestes caselles dont le charme n'est plus à démontrer mais à préserver.
Dans cet ouvrage, vous découvrirez leurs origines et leur construction en fonction de l'utilité requise: de la caselle garde-piles à la caselle-étable en passant par celles habitées temporairement ou en permanence, les détails sont précis grâce à une étude menée sur leurs différences de forme ou d'aménagement. Ce travail magnifiquement illustré par les nombreuses photos de Gérard Canou apporte un éclaircissement sur l'emploi des termes appropriés pour désigner un bâti de pierre sèche en "caselle", "gariote" ou "cabane" soigneusement présenté par des descriptions et des recherches que les auteurs ne considèrent pas comme exhaustives.


Le livre de Roger Sénat et Gérard Canoum

 

Riche de 250 photos couleur et noir et blanc au prix de 36 euros (soit 236,14 francs), l'ouvrage permettra au lecteur-promeneur de reconnaître et regarder autrement ce patrimoine caractéristique de nos territoires avec une approche architecturale et historique plus complète du bâti quercinols.

 

RETOURCommentaires du Webmestre
Un très bon livre à savourer après une bonne randonnée, achat à faire en priorité pour mieux connaîtreet aprécier notre petit patrimoine en pierre sèche..
La Semaine du Lot (23 au 29 août 2001)