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ENVIRONNEMENT

Le conseil général vient de signer deux « contrats Espaces naturels sensibles », dont le dernier pour la vallée de la Masse

La nature abandonnée
revalorisée

Voilà cinq ans que le conseil général a entrepris un long travail d'inventaire sur les zones fragilisées du département, des zones fragilisées par l'abandon de l'homme, précise Danièle Deviers, vice-présidente du Conseil général en charge de l'environnement. L'objectif était de préparer la mise en place d'une politique des Espaces naturels sensibles destinée à les revaloriser.

L'inventaire a été fait et cette politique commence à être mise en place, pour l'instant, dans cinq sites emblématiques: la Brauhnie, la vallée de l'Alzou, la couasne de Floirac, les cazelles de Marcilhac-sur-Célé et la vallée de la Masse.

Ceux qui avaient peur que ces contrats multiplient les réglementations sur l'environnement ont été rassurés: cela n'a pas été le cas. Tout récemment, deux contrats viennent d'être signés entre le Conseil général et les maîtres d'ouvrage: il s'agit du Parc régional des Causses du Querçy pour la Brauhnie et la vallée de l'Alzou et de la communauté de communes Sud-Bouriane pour la vallée de la Masse. Le contrat espaces sensibles pour la couasne de Floirac pourrait être signé prochainement, quant à celui concernant les cazelles, il n'est pas encore à l'ordre du jour.

La signature du contrat pour la vallée de la Masse s'est faite mercredi dernier à la mairie de Cazals, en présence de Mme le Préfet, Chantal Jourdan, du président du conseil général Jean Milhau, du sénateur Gérard Miquel et de la vice-présidente chargée de l'environnement, Danièle Deviers.

 

ÉLAGAGE, DÉBROUSSAILLAGE, PARCOURS PEDESTRES...
La vallée de la Masse est un milieu humide composé de marécages qui ne sont plus exploités depuis le début du siècle, avance Danièle Deviers. Le projet de mise en valeur de la vallée de la Masse comprend donc la restauration des cours d'eau, avec élagage et débrousaillage des berges, la lutte contre l'envasement, avec assèchement temporaire des retenues et curage mécanique.
Autres objectifs: la restauration de certaines parcelles de prairie par le débroussaillage, l'aide au maintien de. pratiques agropastorales. que sont le pâturage et la fauche mais aussi la valorisation du patrimoine bâti à travers des travaux de consolidation et d'entretien des bâtiments et enfin, l'organisation des parcours de découverte de l'espace, avec itinéraire de randonnée et visites encadrées par l'office de tourisme de Cazals sur des activités spécifiques au milieu, comme ici, le rempaillage.
Dès le printemps prochain, des « loupes », sortes de panneaux d'informations sur le patrimoine visité, seront disposées le long des itinéraires pédestres environ tous les kilomètres.

Pour la Brauhnie, la priorité est de défricher la forêt, actuellement embroussaillée, pour permettre au gibier (et au randonneur) de circuler plus aisément. Dans la vallée de l'Alzou, les efforts sont portés sur la restauration des moulins et des sentiers pédestres. Les berges de la Dordogne, dans le secteur de la Coisne de Foirac, vont être davantage aménagées pour que cohabitent plus harmonieusement riverains et touristes en canoë. Quant aux cazelles de Marcilhac, elles nécessitent un entretien régulier.
« Le but n'est pas de créer des sanctuaires mais de faire vivre ces zones., souligne Danièle Deviers. Le patrimoine bâti privé peut également bénéficier de ce contrat. « Par exemple, nous avons passé une convention avec le propriétaire d'un moulin pour le restaurer. En contre-partie, il l'ouvrira au public », ajoute la vice-présidente du conseil général.
La politique pour les espaces naturels sensibles s'inscrit dans le code de l'urbanisme.
Près de 4 millions de Francs, provenant de l'Europe, l'Etat, le Conseil régional et les collectivités locales, vont être investis sur cinq ans pour mener à bien ces contrats qui préparent l'avenir.

Cécile SOULÉ.

 

RETOURCommentaires du Webmestre
Bonne initiative de nos élus qui se rendent compte que l'abandon par l'homme de grandes superficies de terrain n'est pas une bonne chose en soi. Le milieu naturel originel ne peut se recréer, le milieu qui s'installe après l'abandon par l'homme est souvent pauvre et hostile, colonisé par un trop petit nombre d'espèces. Il faut donc poursuivre le travail de l'homme et continuer d'entrenir ce nouveau milieu qu'il a créé et dont l'équilibre est très fragile.
La Dépêche du 16 juillet 2001