TERRITOIRE

Rencontre régionale au cœurdes Causses du Quercy

La boîte à outils des parcs

Le parc naturel régional des Causses du Quercy vient d'accueillir ses homologues de Midi-Pyrénées pour une confrontation d'expériences. Etaient représentés, les Grands Causses de l'Aveyron et le Haut-Languedoc, ainsi que le parc national des Pyrénées. Techniciens, administratifs et élus se sont retrouvés le matin au centre de vacances du Mas de Saboth, à Vers, cadre de plusieurs ateliers. Dans l'après-midi , des visites sur le terrain étaient organisées, avant une réunion de synthèse à Lauzès.

Les parcs régionaux ont pour mission d'impulser des actions de «développement durable» dans des espaces réputés fragiles. Concrètement, ils doivent repriser le tissu du territoire français. Paradoxalement, ils ont aujourd'hui une démarche pilote, largement copiée par les pays de la loi Voynet, encore en gestation.

Le grand mérite de la rencontre organisée sur le territoire des Causses du Quercy; le petit dernier de la famille midi-pyrénéenne, aura été de montrer la similitude des problématiques qui autorise à transposer les solutions mises en œuvree ici ou là.

NOTRE QUOTIDIEN EN DEPEND

On pourra objecter que ces débats ne préoccupent guère le grand public. Pourtant, ils touchent au quotidien des habitants. Lorsque les Grands Causses mettent en place une opération «d'habïllage» des points de collecte d'ordures ménagères, l'environnement lotois peut en prendre de la graine. L'expérience des pelouses sèches (1) du Lot peut avoir son pendant sur le Larzac par exemple. Pourquoi ne pas reprendre l'action «Une école, un jardin», initiée en Haut-Languedoc?

Visite aux anciennes phosphatières de Bach, "Les Escaliers du Temps", exemple d'une remarquable mise en valeur touristique
-ddm- Marc Salvet

Et la question de l'eau! Cruciale sur les causses du Quercy, n'est-elle pas tout aussi prégnante ailleurs? On peut encore copier les «réserves naturelles volontaires» mises en place dans les Pyrénées.

Un intervenant a pu parler de «devoir de transfert». Entre Vers et Lauzès, les quelque cent dix participants, sur un programme concocté par l'Agence régionale pour l'environnement (ARPE), ont pu mesurer combien leurs expériences réciproques pouvaient faire l'objet d'échanges, combien les « boites à outils» financières ou techniques pouvaient être mutualisées. La banque d'idées reste, plus que jamais, à l'ordre du jour.

Dans ce contexte, quelques préoccupations majeures traversent la majorité des propos. Elles concernent l'eau, l'environnement, la mise en vateur du patrimoine, y compris celui que l'on qualifie de " petit ", sans connotation péjorative, mais aussi l'agriculture et le tourisme. Les acteurs du "développement durable" peuvent être confortés par les résultats d'un sondage qui proclame que 78 % des habitants de parcs naturels régionaux sont satisfaits ou très satisfaits d'y vivre. En revanche, 67 % d'entre eux s'estiment peu ou pas informés.

Dire que tant d'idées sont mises en œuvre pour leur bien et qu'ils ne le savent: pas ! La conclusion du séminaire, formulée à Lauzès, se révèle d'une impérieuse actualité:

" Placer l'homme au creur des Parcs".

Christian CAZARD.

(1) Remise en valeur, avec l'aide de crédits européens ou autres, de parcours pastoraux en friche.