Peu de Cadurciens,
sans doute, ont fait cas de la petite construction
qui se fond avec le bâti du pont
Louis-Philippe et située côté
droit en descendant le boulevard Gambetta. C'est
là dans cette minuscule pièce, que
jadis, l'administration faisait payer aux visiteurs
un droit d'entrée dans la ville. L'octroi a
rouvert le 19 juin non pas pour quémander
quelque droit ou impôt à
l'étranger qui arrive mais bien au contraire
pour lui offrir réconfort et collation.
L'ancien édifice dans lequel, le service des
crues de la DDE avait remisé des appareils,
s'est transformé en point d'accueil des
pèlerins en route pour Saint- Jacques de
Compostelle.
« Quand ils
arrivent,on leur offre à boire, un
gâteau, une sucrerie. Certains s'assoient,
d'autre pas. On leur fournit un olan de Cahors. Ils
passent chez nous quelques minutes ».
Anne Marie, bénévole.
.Sophie Évêque, conseillère
municipale déléguée aux
chemins et aux pistes cyclables s'est
chargée de ce dossier. « Mais
l'idée d'ouvrir l'octroi revient au maire,
Marc Lecuru », précise-t-elle. Depuis
le Puy, Cahors serait l'une des rares cités
à offrir ce service gratuit aux marcheurs et
ceci grâce à l'implication des
bénévoles qui se relaient à
l'octroi. « Quand ils arrivent, dit AnneMarie,
on leur offre à boire, un gâteau, une
sucrerie. Certains s'assoient d'autres pas. Ils
passent chez nous quelques minutes. On leur fournit
un plan de Cahors et on leur indique l'adresse du
Foyer des Jeunes travailleurs ou celle du foyer des
jeunes en Quercy et pour toutes les autres
questions sur l'hébergement en hôtels,
la ville ancienne, les possibilités
d'utilisation d'internet nous les aiguillons sur
l'office de Tourisme».
Parce que ce sont des bénévoles,
les heures d'ouverture de 1'octroi ne sont pas
fixes. « En règle
générale, il y a toujours quelqu'un
les après-midi, entre 14 h 30 et 17 h 30.
Nous sommes ouverts sept jours sur sept »
précise la conseillère
municipale.
Depuis un mois, l'octroi a reçu une
moyenne de huit à dix pèlerins par
jour. Le livre d'or s'enrichit de mots
d'amitié, de témoignages en toutes
les langues.
« Nos pèlerins viennent du monde
entier. Nous avons reçu des Anglais, des
Autrichiens, des Suédois, des Californiens,
mais aussi des Suisses, des Belges, des
Marseillais, des Picards... ».
Un randonneur autrichien est arrivé
à Cahors avec 2000 kilomètres dans
les pattes. « Souvent pour ceux qui sont
partis de Conques, Cahors est le terminus.
|
Coquilles
sur les volets, panneau à l'entrée,
l'octroi attend les marcheurs. Photo
DDM. M.S.
D'autres, dit Sophie Évêque ont
passé la nuit à Vaylats ou à
Varaire et après Cahors continueront leur
chemin sur le Quercy Blanc ». L'octroi restera
ouvert tout l'été, dimanches et jours
fériés compris.
Jean-Michel
Fabre.
L'année
Jacquaire attire les marcheurs
La création de ce point d'accueil
municipal tombe à pic en pleine année
jacquaire.
De très nombreux pèlerins
profitent de cette année spéciale au
cours de laquelle la Saint-Jacques tombe un
dimanche, (cela arrive tous les 5, 7 ou 10 ans)
pour se mettre en route afin de rallier
Saint-Jacques-de-Compostelle.
Et de fait, l'on croise tous les jours ces
marcheurs qui portent autour du coup la
célèbre et emblématique
coquille.
Avant d'arriver sur Cahors, ils ont
cheminé sur l'un des trois sentiers
pédestres fléchés, le GR 65,
le GR 36 qui passe par le mont Saint-Cyr et le 651
qui repart au niveau de la Chartreuse.
Pour des raisons de sécurité car
le chemin de la Chartreuse est étroit, la
mairie aurait le projet d'implanter des panneaux
incitant les marcheurs à changer
d'itinéraire pour passer dans la ville et
prendre le pont Louis-Philippe. « Ils
pourraient en plus profiter de l'octroi »,
déclare Sophie Évêque.
L'élue a également l'intention de
promouvoir des circuits à thèmes dans
la ville à destination des randonneurs.
Un circuit des jardins, une découverte
des portes etc. Le tourisme pédestre se
développe et Cahors semble être aux
carrefours de tous les chemins.
|