Un Chemin des Arts devrait
ouvrir ses portes aux promeneurs avant
l'été à Laroque-des-Arcs. Une
randonnée inédite, très
aérienne. qui sera jalonnée de
créations artistiques.
Le
projet du Chemin des Arts remonte à la fin
des années 90. On le doit au
député Michel Roumégoux, alors
conseiller général du canton de
Cahors Nord-Est. Tout est parti d'un premier projet
avec Bernard Pagès, à
Laroque-des-Arcs, qui n'a pas vu le jour, car il y
avait d'autres prioritês dans la commune. Est
toutefois restée l'idée de
créer un chemin de randonnée,
jalonné çà et là
d'interventions artistiques et à cheval sur
trois communes: Laroque-des-Arcs, Lamagdelaine et
Valroufié. Sur la base d'un circuit de 21
kilomètres en VTT.
Le projet est
resté en suspens pendant plusieurs
années, faute de temps à y consacrer.
Il y a quelques mois, Michel Roumégoux a
confié la genèse de ce Chemin
à Pierre-Jérôme Atger, auteur
d'une série de photos en noir et blanc sur
la pierre du causse de VaIroufié (que l'on a
pu découvrir en exposition, "Traces de
pierres", il y a quelques années). Le
dossier est aujourd'hui pris en charge
financièrement par la Communauté de
communes du Pays de Cahors, avec le soutien de la
Communauté de communes Lot
Célé pour Valroufié. Le
budget, voté le 19 février dernier,
s'élève à 50 000
euros.
Trois
circuits
L'endroit,
Pierre-Jérôme Atger le connaît;
il en est originaire. La randonnée, c'est
son métier. Pas à pied certes, mais
à cheval (son épouse et lui
s'occupent d'un centre de tourisme équestre
à Goujounac). L'intervention artistique? il
a lui-même quelques idées, dans le
même esprit que le travail photographique
qu'il avait réalisé avec Traces de
pierres.
Mais reprenons le
projet par le début. La distance d'origine
-21 kiiomètres- était un peu longue.
P.J. Atger l'a raccourcie. Le Chemin fait
finalement 11 kilomètres de long, avec
quelques sérieux dénivelés
quand même. Il part de Laroque-des-Arcs en
direction de Constans ; "dans cette
partie-là, il faut rouvrir le chemin sur un
peu plus d'un kilomètre". La balade
emmène le promeneur jusqu'à l'A20
qu'il traverse par la tranchée couverte
réaménagée à Constans:
Il prend ensuite la direction de Lagarde, un hameau
perché sur les hauteurs du causse, avant
d'emprunter la vallée de Noaillac pour
rejoindre Miralas. Il traverse à nouveau
l'A20 via un pont, joint Mels et arrive sur la
vallée du Lot, au-dessus de la chapelle
Saint Roch à Laroque-des-Arcs. La distance
idéale pour partir une journée avec
un pique-nique. On peut toutefois raccourcir la
boucle en coupant à mi-chemin.
Le VTT n'est pas
abandonné, mais fait l'objet d'un
tracé différent et mesure 19
kilomètres de long.
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L'esprit du
Chemin des Arts est bien traduit par cette photo de
PierreJérome Atger, une intervention
légère sur la nature, pour amener le
public à la regarder
autrement.
Regarder
autrement
Plusieurs
interventions artistiques sont prévues. La
première se fera avec le concours financier
d'Autoroutes du Sud de la France (ASF), sur la
tranchée couverte de Constans. L'appel
à projet a été remporté
par Pierre-Jérôme Atger et deux de ses
amis (un architecte et une paysagiste). Un peu plus
loin, le château d'eau, bon pour une
restauration en règle, passera à son
tour entre les mains d'artistes. Mais là, le
choix n'est pas encore arrêté; Michel
Roumégoux souhaite qu'il se fasse en
concertation avec la population qui vit
alentour.
Ensuite,
plusieurs reuvres d'art seront disposées aux
détours du parcours; parfois de
manière évidente, parfois de
manière plus discrète. Car le
principe du Chemin n'est pas d'imposer une
uvre monumentale au milieu des champs.
L'idée est au contraire de jouer avec la
nature telle qu'elle est sur le parcours et, par le
biais d'une création artistique, de proposer
une autre manière de la regarder.
Tous les
artistes n'ont pas encore été
contactés, mais une demi-douzaine travaille
déjà sur des projets qui se
rapprochent du Land art sans en être
vraiment. Tous sont du département du Lot :
les très locaux Christiane Le Guen,
Dominique Garnal et Georges Guillard ; puis Michel
Dupuis ; Alain PrilIard ; Pierre Prévost;
Jean Redoulès... P.J. Atger prévoit
une dizaine d'artistes en tout.
Enfin,
Pour assurer un certain renouvellement et faire
revenir le public, des petits ensembles bâtis
seront aménagés Pour accueillir des
expositions temporaires. Telle cette màison
de vigne, rétrocédée par ASF
à la commune de Lamagdelaine.
Le
Chemin devrait prendre forme dans les semaines qui
viennent, pour livrer le chemin aux promeneurs
avant l'été. L'ensemble sera
évidemment balisé, et les uvres
seront accessibles par un autre moyen que le
sentier.
CJ
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Sur le territoire
de la commune de Marcilhac-sur-Célé
se trouve un pigeonnier tour datant
vraisemblablement du XVI
ème ou du XVII ème
siècle, qui a souffert de l'usure du
temps et d'un manque d'entretien évident. Il
était menacé de disparition.
Estimant que ce patrimoine valait la peine
d'être conservé, quelques personnes se
sont groupées en société
civile immobilière pour en faire
l'açquisition et le faire remettre en
état.
Dans l'immédiat, la première chose
à restaurer est le lanterneau afin
d'éviter les dégâts
causés par les eaux de pluie. La voûte
sera refaite au fur et à mesure que dons ou
subventions parviendront à la S.C.I.
Il est par ailleurs, envisagé d'y
créer la "Maison du pigeon" avec la
parrainage du Parc regional et le concours de
Quercy-recherche.
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Des bonnes volontés se
mobilisent pour sauver le pigeonnier
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