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LOT

RANDONNEE

Petites rencontres en chemin

- Tout le week-end, la Fête de la randonnée va emplir les chemins et sentiers du département. L'occasion, notamment, de vraies rencontres. Ainsi, la colombienne Mary-Hellen. Partie du Puy le 8 juin, elle se trouve pour la deuxième fois sur le chemin de Compostelle. Elle parcourt entre 23 et 33 km par jour et marche pendant six à huit heures en moyenne. . Ça dépend du temps et du relief... C'est dur! dit-elle, il faut s'entraîner toute l'année pour maintenir sa forme. Saint-Jacques, ça n'a rien à voir avec la randonnée, explique-t-elle encore, les randonneurs marchent pour le plaisir, celui de marcher ensemble et celui de la découverte. La motivation des pèlerins est différente, même si elle n'est pas religieuse mais simplement spirituelle. On se sent isolés du monde. Sur la route de Compostelle, il y en a qui cherchent Dieu, ou soi-même, ou seulement des amis. Parfois, on peut trouver les trois " ajoute-t-elle en souriant.

Et vous, pour quelles raisons marcherez-vous ce week-end?



La randonnée sur les chemins du plaisir

Hormis les sentiers de grande randonnée (GR6 : 98 km, GR 36 : 146 km, GR 652 : 180 km, GR 65: 156 km et GR 46: 130 km), le Lot propose dans son guide départemental, « Le Lot promenades et randonnées» près de soixante balades à pied et à VTT à travers ses quatre pays et son parc naturel régional. Ces itinéraires en boucles, classés par niveau de difficulté, vont de quelques heures à la journée. Ils permettent de découvrir la diversité du patrimoine local et les paysages lotois.

Plus de 150 circiuts sélectionnés et décrits dans une collection intitulée « Promenades et randonnées " comportent 7 titres correspondant à des zones géographiques bien marquées.

Il faut savoir aussi que les offices de tourisme proposent des sentiers d'interprétation qui permettent, sous forme de visites guidées, de découvrir la faune et la flore de la région. C'est le cas, par exemple, du Parc naturel du Quercy qui organise sa dernière sortie de la saison, dimanche 23 juin.

La création d'un topo-guide des sentiers de randonnée de la communauté des communes du Pays de Cahors va permettre de découvrir 29 sentiers de randonnée, soit 205 km à parcourir en famille.

Disponible dès le mois de juillet, il comprendra une carte, une description et signalera tous les éléments intéressants du parcours, en particulier le petit patrimoine local que l'on peut découvrir sur le bord des chemins.

C'est l'association Apierre, créée par M. Legrand, qui a pour mission d'entretenir et de baliser les sentiers. Formées dans le cadre d'un projet de réinsertion, les personnes qui participent à cette tâche doivent être capables d'effectuer des travaux de menuiserie, de maçonnerie, de terrassement et autres. Le balisage, très réglementé, doit répondre à des normes précises puisqu'il existe même une sorte de cahier des charges. C'est le C DT (comité départemental du tourisme) qui prend en charge la conservation du petit patrimoine local (gariottes, lavoirs...). Il assure également l'entretien des circuits en payant à l'association une indemnité forfaitaire par kilomètre.

 

LES RANDO-ÉTAPES
Les hébergements labellisés « rando-étape. sont particulièrement adaptés à l'accueil des randonneurs non motorisés. Ils obéissent à une charte garantissant leur qualité et leur adaptation à cette clientèle. Ouverts de Pâques à Toussaint, ils peuvent accueillir au minimum 10 personnes et doivent mettre à leur disposition un abri pour entreposer vélos, sacs et matériel, un enclos pour l'accueil des chevaux est également prévu.
Ces rando-étapes peuvent être des gîtes d'étapes, des chambres d'hôtes, des hôtels ou tout autre type d'hébergement. En fonction de leur niveau de confort et des prestatoins qu'ils proposent, ils sont classés de 1 à 3 étoiles.
Cécile Maupoux, dont le gîted'étape de Lascabanes se trouve sur le GR 65 (chemin de Saint-Jacquesde-Compostelle), ne peut malheureusement pas offrir gîte et couvert à tous ceux qui se présentent: « Il y a de plus en plus de marcheurs, explique-t-elle, j'ai 17 places mais c'est presque toujours complet et je dois alors les diriger vers d'autres gîtes. Ils s'arrêtent en début d'après-midi, lorsqu'il commence à faire chaud. Ils se reposent et s'occupent à l'entretien de leur matériel. Tous les soirs, à 18 heures, ils assistent à une bénéfiction pour les pèlerins car le gîte se trouve près de l'église. Le lendemain matin, chacun reprend la route »


La bonne panoplie

- «Parallèlement au matériel basique, explique Benoît, qui s'occupe du rayon randonnée chez Intersport, un marché se développe avec de nouveaux produits pour des performances sportives optimales. On travaille sur la qualité des textiles: imperméabilité et respirabilité. Également sur l'amélioration de la bagagerie en fabriquant du matériel qui sera le plus petit et le plus léger possible..

LES VÊTEMENTS

- Une paire de chaussures souples et légères qui doivent avoir une semelle crantée pour l'accroche, une tige haute pour un bon maintien et une bonne imperméabilité en cas de mauvais temps (à partir de 45 €).

- Attention au choix des chaussettes ! Il est d'une importance capitale. Pour éviter les ampoules, vous opterez pour le «coolmax » qui permet d'évacuer la transpiration, et non pour le coton, qui n'est pas un te.xtile «transpirant. » (autour de 10 €).

- Un pantalon alliant souplesse, confort et résistance, en toile légère qui, grâce à une fermeture éclair, se transforme rapidement en short (autour de 45 €).

- Une chemise conçue pour la randonnée, en matière dry core pour 1 un séchage rapide {environ 38 €).

- Un veste en goretex est une garantie de maintien au sec, puisque ces vêtements sont à la fois imperméables, respirants et coupe-vent. Il suffit de choisir le vêtement approprié à son type de ,randonnée (entre 137 et 275 €). Malgré le prix un peu élevé, la veste de bonne qualité que l'on peut réimperméabiliser ou réparer si elle se déchire, reste un bon investissement pour le randonneur qui la conservera de nombreuses années.

 

LE MATÉRIEL

Le sac à dos: son choix dépend de la durée de la randonnée. 20 à 30 l pour une simple balade, 30 à 40 l pour une sortie à la journée, 40 à 65l pour une randonnée de plusieurs jours. Dans tous les cas, il doit être confortable au niveau du dos. Les sangles doivent assurer un bon maintien, être épaisses, larges et ergonomiques. Attention à la sangle des lombaires qui est très importante. Pour la balade. vous le choisirez ,léger, simple et polyvalent; pour la haute randonnée, confortable, modulable et accessoirisé (à partir de 45 €).

LE MATÉRIEL DE SÉCURITÉ OBUGATOIRE

Indispensable, la couverture de'survie isolante (3 €), un sifflet pour le randonneur solitaire, la trousse de premiers secours(10 €), l'aspi-venin en cas de mauvaise rencontre (serpents, abeilles et autres) (20 €), les barres de céréales et la bouteille d'eau; les micro-pur (petites pastilles qui permettent de purifier l'eau des lacs et des ruisseaux) peuvent aussi être très utiles. Les petits «plus» de ceux qui aiment les gadgets: une paire de jumelles (de 23 à 153,4 €) ; un altimètre (137 €) ; un podomètre pour mesurer la distance parcourue; une boussole. Les randonneurs de plusieurs jours devront prévoir un réchaud complet (30 €), des ustensiles de camping, un duvet adapté aux températures ( entre 30 et 230 €), un tapis de sol auto-gonflant (30 à 60 €), une lampe frontale (entre 15 et 45 €), des bâtons de randonneées télescopiques avec amortisseurs (60 €) ou classiques (de 23 à 45 €).

LE CONSEIL DU PRO

Benoît, responable du rayon « randonnée» chez Intersport: Inutile d'avoir un gros équipement pour ceux qui font de la balade occasionnelle. Par contre, un matériel de qualité est la garantie d'un vrai moment de plaisir. Une paire de chaussures qui blessent ou un sac qui scie le dos suffit à gâcher une journée de rando !


SOUCEYRAC
Elle cultive passionnément la mémoire des chemins

Après. «Les Croix de nos chemins et de nos villages », édité en 2000, Mme Deviers-Aguioupou propose un nouvel ouvrage qui retrace la vie et l'histoire du village du canton de Sousceyrac, le long de cinq itinéraires.

Cette passionnée d'histoire locale travaille sur ce livre depuis 1993 et a utilisé des sources historiques très diverses: archives privées, archivesd'Aurillac, cartes anciennes de Cass.ini, carte IGN de 1860 et plan napoléonien, armes classiques d'un historien. Mais, comme Mme Aquioupou a aussi la passion de la marche à pied, elle avoue: . Je me suis baladée maintes fois sur tous ces chemins et j'ai eu l'occasion d'y renGontrer de vieilles personnes qui m'ont beaucoup appris ».

CINQ ITINÉRAIRES .
Ainsi, par la Draye de Cahus à Labastide-du-Haut-Mont, ma mère me racontait souvent l'histoire des marchands de moutons de Cahus qui allaient chercher leurs moutons à Labastide, ce qui mécontentait les riverains qui se plaignaient du pacage des animaux le long du chemin. Par l'itinéraire n 2, de Gagnac à Laroquebrou, qui était une grande route de charrois au XVIie siècle, mentionnée sur les cart~s du royaume de France, Mme Laportede Fage explique que les Auvergnats qui étaient allés vendre leur fromage dans la vallée remontaient du vin et du sel et s'arrêtaient à la croix dei Coutel pour un cassecroûte et laisser refroidir les roues des charrettes. Cette voie passait par le pont de Peyradtel qui a faili devenir un passage privé. Le chemin de Bretenoux à Laroquenbrou était une ancienne voie romaine sur le secteur d'Herbouze et traversait toute la millère. Mme Sireizol, du Mespoulhé, entendait les chants des rouliers qui se donnaient ainsi du courage.«Quant aux vieux chemins d'Auvergne, d'Aurillac à Rocamadour, il était aussi appelé. route des Vitarelles».

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Mme Aquloupou sur l'un des chemins qu'elle connaît si blen.Photo DDM -

Il servait beaucoup pour les échanges d'animaux entre le Cantal et la vallée. Il était fréquenté au Xlle siècle par le pèlerin de Saint-Jacques-de-Compostelle. « Ces pèlerins empruntaient égaiement le chemin de Conques (12), à Rocamadour, par Labastide-du-Haut-Mont, avec un arrêt à l'église Sainte-Spérie à Saint-Céré ».
Notre professeur d'histoire retraitée donne ainsi un aperçu de ce que l'on pourra découvrir dans les 170 pages de son livre, agrementé de 15 cartes et de 30 photos couleurs.

Cet ouvrage, édité par l'association Sousceyrac d'hier à aujourd'hui, est proposé en souscription au prix de 15 € et sera vendu fin juillet au prix de 20 €.

Et, comme Mme Aquioupou est intarissable sur l'histoire locale et ne peut plus d'empêcher d'écrire, elle nous a avoué travailler déjà sur la parution d'un nouveau livre sur les églises du canton et des environs.

Commentaires du WebmestreRETOUR
Condensé d'une Dépêche où la Randonnée était à l'honneur
La Dépêche du Lot du 22 juin 2002